• Article final.

    Bonjour,

    Je m’appelle Aude et je suis  en deuxième année de formation d’éducateur spécialisé en accompagnement psycho-éducatif à la Haute Ecole de Bruxelles, institut pédagogique Defré.

    Dans le cadre du cours Éducation Aux Médias/ Technologies de l’Information et de la Communication, j’ai pour mission de créer un blog dans lequel, je développe une intervention d’éducation aux médias pour le public de mon choix (à condition que celui-ci ait un rapport problématique aux médias). Le but de ce travail est de faire le lien entre la démarche d'éducation aux médias vue en cours et notre pratique professionnelle. 

    Ainsi, mon choix s’est porté sur les personnes âgées face à la spectacularisation de l’information diffusée par les journaux et la télévision.

    Dans ce blog, il s’agira de développer un contenu qui pourra appuyer une intervention éducative auprès de la population des personnes âgées fréquentant une institution.

    Je commencerai par expliquer ce que signifie, l’éducation, l’éducation spécialisée, les médias et l’éducation aux médias. Par la suite, je ferai une description du paysage actuel de la presse et plus largement des médias d'information, de leurs influences sur l’opinion publique et sur les « masses ». Je parlerai de mon public d’intervention et de leur rapport problématique à l’information spectacle abondamment diffusée.

    Enfin, j’expliquerai le déroulement de l’intervention d'éducation aux médias imaginée sur base des données récoltées, puis je tenterai d’analyser un document médiatique en m’aidant des six axes du message médiatique élaborés par Jacques Piette1

     


     

    La démarche du blog :

    Le but visé étant de faciliter les démarches pour les professionnels du social, plus précisément les éducateurs qui projettent de mettre en place une intervention d’éducation aux médias auprès d’un public composé de personnes âgées.

    Il s'agira d'apprendre à s’informer et à questionner le contenu médiatique :

    • Qu’est-ce que le média ou le programme tente de transmettre à ce moment précis ?
    • Quelles émotions sont éveillées et dans quels buts ?
    • Le message médiatique est-il objectif ? 

     


     

    Le cadre éthique du blog :

     L’approche essentielle pour aborder l’éducation aux médias selon moi est celle de la psychologie du développement dont parle Erik Erikson2, Psychanalyste américain. C’est-à-dire, considérer que toute personne a des besoins à satisfaire tout au long de sa vie, et recherche constamment un équilibre. La personne est en continuel développement.

    Le but de l’intervention proposée ici sera de transmettre non pas de simples connaissances, mais véritablement des outils et des instruments de connaissances permettant une autonomie et un positionnement d’acteur dans la prise d’information et la réception des messages médiatiques.

     


     

    Qu’est ce que l’éducation aux médias ? 

    L’éducation ?

    Qu’entend-on par « éducation » ? Éduquer provient du latin Ex-ducere, qui se traduit par « guider », « conduire hors ».

    Alors le terme « éducation » peut s’entendre  selon J.Y. Boyer, comme un ensemble « d’outils symboliques 3 » transmis d’une génération à l’autre, d’une personne à l’autre et nécessaire à l’intégration sociale. On s’éduque aux valeurs d’une société.

    Tout au long de la vie nous sommes susceptibles d’être éduqué et d’éduquer, en fonction de la relation entretenue.

    La légitimité de l’éduquant provient de la relation. Dans l’ordre naturel des choses, le père éduque son enfant. L’autorité n’est pas questionnée. Mais dans le cadre d’une intervention éducative extérieure aux liens du sang, ou de la filiation, qui légitime cette intervention ?

     


     

    L'éducation spécialisée

    Les éducateurs sont, selon la loi du 29 avril 1994 publiée au Moniteur Belge le 20 avril 1996, ceux qui « travaillent dans une association ou en milieu scolaire, exercent leur activité professionnelle dans le « non-marchand ». […] Leur activité professionnelle relève d’une forme de mandat que la société leur confie, même si celui-ci peut parfois demeurer flou et peu explicite. ».

    C’est la « personne qui favorise par la mise en œuvre de méthodes et de techniques spécifiques, le développement personnel, la maturation sociale et l’autonomie des personnes qu’il accompagne ou éduque, exerçant sa profession soit au sein d’un établissement ou d’un service, soit dans le cadre de vie habituel des personnes concernées ».

    Cette définition ne suffit cependant pas à comprendre le métier d’éducateur ni l’identité de celui-ci. On peut en déduire que cette profession n’a pas de définition simple et pragmatique de sa spécificité.

    L’éducateur spécialisé aurait un rôle social et psychologique, qui est avant tout d’orienter ses publics à trouver ainsi qu’à prendre leur place au sein de la société tout en leur donnant les moyens de faire leurs propres choix.

    Selon F. Huvelle, formatrice en éducation spécialisée à l’institut Cesa de Bruxelles, le métier d’éducateur serait « un métier de pouvoir et de transgression ». Cette approche du métier traduit dans la profession, une position de pouvoir, de décider pour la personne les voies et les outils qui orienteront sa prise d’autonomie. L’éducateur accompagne et transmet des savoirs, valorise des comportements et initie une démarche de sureté vers l’affirmation de soi dans le respect des normes sociales communes.

    L’autonomie est définie par M. Beaulieu, non pas comme l’absence d’incapacités, mais plutôt comme une responsabilité à être autonome4. On peut être autonome sur plusieurs plans tels que l’autonomie sociale, financière, de mobilité, etc.

    En somme, l’éducateur spécialisé est celui qui fournit une réponse professionnelle à une problématique personnelle sur un temps qui se construit et s’inscrit dans une relation de qualité.

     


     

    L’éducation aux médias :

    De nos jours, s’est développé un domaine d’intervention de l’éducation spécialisée qui est l'éducation aux médias.

    L’éducation aux médias serait l’éducation aux canaux, aux moyens de communication, un apprentissage à la lecture du contenu médiatique. Selon J. Dejean, c’est « la transmission d’outils, d’instruments de connaissance qui favorise la prise d’autonomie 5». L’éducation aux médias c’est donc apprendre à questionner, à éveiller l’esprit critique, à distancer les messages, pour mieux recevoir et comprendre le contexte de diffusion et son orientation.

    Selon le Conseil Supérieur de l’éducation aux médias (CSEM) de la Fédération Wallonie-Bruxelles, l’éducation aux médias « a pour finalité de rendre chaque citoyen actif, autonome et critique envers tout document ou dispositif médiatique dont il est destinataire ou usager 6».

    C’est aussi, apprendre à douter et à varier ses sources. C’est finalement donner les moyens pour sortir d’une attitude de « soumission intellectuelle 7» surement inconsciente, et de prise émotive sur les contenus médiatiques et leurs impacts sur la société.

     


     

    Les médias d'informations :

    Le média est le moyen (Latin medium), l’intermédiaire (milieu), le lien entre plusieurs éléments: l’émetteur, le message et le récepteur.

    L'émetteur est celui qui produit le message. Le récepteur est, quant à lui, le destinataire d'un message médiatique. On peut parler de nos jours d’un spectateur.

    Les messages, dans le cas présent, les informations, sont des contenus médiatiques. A ce titre, ils tendent à attirer le plus grand nombre afin d’augmenter le pouvoir économique du dit média et donc d’augmenter le prix des espaces publicitaires.

    On peut alors se demander si dans ce contexte, l’information prévaut  à l’attrait qu’elle suscite ? Quelle est la visée d’une information ?

    De plus, nous sommes dans une démocratie, les médias de communication font partis prenante du quotidien de tout individu afin de permettre au peuple souverain de s'informer le plus justement possible. Il est donc important que les informations soient transmises de manière transparente, et sans être modifiées au point de perdre leur signification.

    Pour moi, l’information est en lien avec la notion de Démocratie. Je pense au « quatrième pouvoir », c'est à dire le pouvoir d'information, que représente, ou que devrait représenter la presse et les médias en terme général.

    Les médias représentent un moyen formidable pour toucher la population rapidement et directement. En effet, plus de 95 % des belges possèdent un téléviseur selon La Libre Belgique. Alors, il est légitime de se demander quel rôle  les médias et notamment la télévision jouent-ils dans la vie quotidienne des citoyens ?

     


    Le contexte médiatique :

    J’ai choisi le thème de la spectacularisation de l’information car ce thème me pose de nombreuses questions depuis quelques années. Comment se fait-il que les médias décident des sujets importants, des sujets du jour censurant certains débats (comme le phénomène des Anonymous qui n’a été que très peu médiatisé) ou sujets d’actualités et rendant les catastrophes et faits divers sur-médiatisés.

    Le modèle de « l'agenda setting » élaboré par Jean Charron « désigne un modèle qui établit une relation causale entre l'importance que les médias accordent à certain sujet et la perception qu'ont les consommateurs de nouvelles de l'importance de ces sujets. Les médias influencent l'ordre du jour des affaires publiques dans la mesure ou le publique ajuste sa perception de l'importance relative des sujets à l'importance que les médias leurs accordent 8».
    C’est une théorie qui critique le pouvoir politique des médias et leur pouvoir d’orientation de l’audience en maniant le discours du jour, le débat abordé par l’opinion publique sujette aux médias de masse.

    A qui appartiennent les médias?

    De plus, les financements des médias de « masse », aussi appelés industrie médiatique, ont une grande importance dans la diffusion de l'information. En effet, les médias de première ligne, c’est-à-dire les médias les plus lus, regardés, écoutés, sont privés et appartiennent à des grands groupes, dans une logique de concentration économique. Les annonceurs sont les financeurs des médias et orientent donc l’information de manière implicite et latente. 

    Voici un document qui présente les principaux propriétaires des différents médias :

    De plus, il est troublant de remarquer qu’en Belgique, aucune législation en vigueur ne permet d’éviter les logiques de concentration médiatique 9.

    Jacques Piette parle aussi de « non-transparence des médias » : les messages médiatiques exprimeraient, selon lui, toujours des points de vue particuliers sur le sujet abordé.

    Il dit dans Education aux médias et fonction critique « cette conception met de l’avant l’idée que les médias sont continuellement impliqués dans un processus de sélection, d’agencements et de diffusion de l’information, c’est-à-dire un processus actif de "re-présentation" de la réalité 9bis».

    De plus, il ajoute : « on considère ainsi que les messages des médias ne sont jamais neutres, objectifs, impartiaux, mais qu’ils expriment toujours un point de vue particulier sur des idées, des valeurs, des croyances, des conceptions spécifiques à propos de l’objet dont ils parlent 9ter».


     

     Présentation du public de l’intervention :

     Le public que je « vise » au travers de ce blog est la personne âgée non démente, vivant en institution. Bien entendu, des liens sont possibles avec d’autres publics.

    J’ai choisi ce public car il est selon mes observations en situation de fragilité dans la réception des messages médiatiques et manque de recul vis-à-vis de celui-ci.

    En effet les personnes âgées peuvent par exemple facilement être sujettes au sentiment d’insécurité (ce que j’ai pu noter lors de différentes expériences professionnelles) qui est fortement véhiculé dans les informations diffusées par les médias.

     


     

    Qui sont les personnes âgées ?

     Est définie comme personne âgée par l’OMS (Organisme Mondial de la Santé), toute personne qui a plus de 60 ans. Les services et prestations pour personnes âgées s’adressent d’ailleurs à un public âgé au minimum de 60 ans. Les personnes âgées représentent 27% de la population Belge.

    La personne âgée est une personne qui a un vécu, une vie riche d’expérience. L’échange peut être important pour elle. Il importe dans l’approche éducative auprès de la personne âgée de lui donner la parole.

     


     

    Les caractéristiques de la personnes âgée institutionnalisée face aux médias.

    La vie en institution est le résultat d’un choix, d’une décision prise par la personne concernée ou par la famille soucieuse du bien être de la personne. De nos jours le rejet des personnes âgées est aussi une des causes de l’institutionnalisation de ce public.

     La vie en institution impose une vie en collectivité. La personne âgée n’a plus accès à une solitude paisible. La personne est confrontée à un espace de vie où l’intimité et la solitude peuvent se faire plus rares. En revanche, le lien social pourra y être plus soutenu de par les interactions quotidiennes avec les résidents et avec l’équipe de professionnels. Aussi, l’identité sociale pourra pour certain être maintenue. Cependant on peut se demander comment exister en tant que personne sans chez soi, enfermée dans une structure et entourée de personnes en perte de capacités psychiques et physiques ? Comment s’épanouir dans ce contexte angoissant ? L’éducation spécialisée joue ici un rôle important dans le maintien d’une qualité de vie et dans la recherche du bien être.

    Ce portrait noirci de la vie institutionnelle dans les services gérontologiques permet de mettre en évidence un lâcher-prise, une tendance à la perte de sens dans un climat institutionnel. L’activité de groupe, en relation avec des personnes plus jeunes (éducateurs) et de la même tranche d’âge ont pour effet de créer du sens à être ici et maintenant, et participe au bien être par la reconnaissance de soi : « Je fais, je participe donc je suis ». Dans l’activité de l’éducation aux médias, je tenterai d’établir le lien: « Je pense, donc je suis 10», (je doute donc j'existe), célèbre phrase du philosophe René Descartes.

    La télévision et les journaux sont des outils médiatiques omniprésents dans les homes et les maisons de repos. Le lien social est renforcé par les interactions en liens avec l’information médiatique. C’est un appui pour rentrer en contact avec l’autre. Cependant il est important tout de même pour les personnes de ne pas absorber les paroles, de ne pas véhiculer les idées reçues des médias sans les questionner. Pour Karl Popper notre esprit peut être assimiler à un récipient dans lequel quelqu'un d’extérieur viendrait verser des concepts préétablis. Selon lui, on pourrait toujours aller plus loin et dire qu'il est de notre devoir de « douter des vérités 11 ».

    Comme avancé précédemment, la conversation de la personne âgée tient généralement pour beaucoup de sujets du quotidien. L’un des pouvoirs d’influence des médias est « l’agenda setting 12» : on peut voir cela comme un « prêt-à-penser » que diffusent les médias et qui se retrouve dans les conversations au quotidien. Alors, il est de mise de se demander quelle(s) influence(s) les informations spectaculaires joue(nt) sur le discours et la perception qu’ont les personnes âgées de leur société.

    Cependant, les personnes âgées ont pour traits généraux d’avoir « des difficultés d’adaptation13 » au changement, et de rechercher une certaine paix. Ainsi il faudra prendre garde à ne pas rendre ce changement trop brusque et laisser à la personne le choix du rythme d’intervention, ainsi que la liberté de prendre ou de refuser ce dit changement. En effet, l’éducation aux médias bouleverse la pratique de s’informer et de se laisser divertir. Ainsi, la personne peut choisir de ne pas réitérer l’approche amenée par l’éducateur si elle juge qu’elle ne lui convient pas.

     


     

    Quel constat peut on faire ?

    Selon moi, le rapport que les personnes âgées entretiennent avec l’information spectacle est problématique car premièrement, elles n’ont, pour la plupart, pas conscience du fait que l’information est hiérarchisée selon une logique d’attrait du plus grand nombre au lieu de faire simplement état de faits. Deuxièmement, elles sont donc facilement manipulables et jouent le rôle que veulent leur attribuer les médias.

    A travers cette pratique, les personnes âgées sont passives vis-à-vis des contenus et absorbent quotidiennement ce qui est diffusé. Cela rythme leur vie en alimentant d’une part leur discussion et d’autre part leurs opinions. Cependant, nous pouvons nous questionner sur ce qu’il en est de la « soumission intellectuelle14 » dans une telle pratique. En effet, cette attitude vis-à-vis du contenu médiatique se conceptualise par Emmanuel Kant comme une attitude de « mineur » qui donne toute la légitimité et l’autorité à un tuteur. Ce serait l’incapacité de se servir de son « pouvoir de penser », « l’entendement », « sans la direction d’autrui ».

    Ici les personnes âgées n’ont pas les « instruments de connaissances 15 » nécessaire pour aborder les informations qu’on leur sert, d’une autre manière que de façon passive.

     Il est alors du devoir de l’éducateur de tenter de mettre à disposition de la personne des outils permettant d’être acteur dans la réception du contenu médiatique et de se positionner face à l’information, de se la réapproprier ou de s’y opposer. D’autant plus que dans un climat de « spectacularisation de l’information 16», l’information devient une marchandise et le récepteur un consommateur explique Guy Debord dans son Essai intitulé « La société du spectacle »17 (dont vous pouvez visionner l'adaptation cinématographique ici 18). Les contenus seraient chargés d’émotions qui brouillent le sens même de l’information initiale. La démarche de l’éducateur permet ainsi à la personne d’acquérir de l’autonomie pour qu’elle puisse prendre une place active dans la société en s'émancipant du prêt-à-penser médiatique.

     


     

    Pourquoi faire une telle intervention avec des personnes âgées institutionnalisées ?

     Pourquoi les personnes âgées nécessiteraient-elles une intervention éducative pour aborder les contenus médiatiques ?

    La personne atteignant 60 ans aujourd’hui est donc née en ou avant 1954. Les normes se sont développées tout au long de ces dernières décennies. Les médias et les contenus médiatiques ont énormément évolué dans notre « Société de l’information », et se sont multipliés. L’information s’est également accélérée, élargie (contexte de mondialisation) et diversifiée (people, faits divers).

    La personne âgée n’ayant pas reçu, comme les jeunes adultes d’aujourd’hui, d’enseignements scolaires, pouvant les amener à acquérir un esprit critique sur les médias, peut éprouver des difficultés à comprendre l’arrivée massive et quotidienne de l’information et de sa spectacularisation. Ainsi, elles peuvent être des cibles fragilisées des médias et en faire une mauvaise utilisation.

     L’intervention peut être faite pas un éducateur car il est l’interlocuteur privilégié des personnes âgées institutionnalisées. Dans ce contexte de frénésie médiatique, de course à l’audimat, l’éducateur pourra tenter de transmettre les outils symboliques nécessaire à l’émancipation de ce public face aux médias.

     


     

    Les interventions éducatives aux médias :

     Je trouve important de dire en premier lieu que l’éducation aux médias n’est pas une activité à proprement parler. Il ne s’agit pas de faire faire, ou de faire avec, bien que le moment de la formation à la lecture du contenu médiatique s’inscrit dans la continuité de la relation éducative. Il s’agit bien de rendre acteur la personne âgée dans sa prise d’information et devant le contenu médiatique de toute sorte.

    J'ai choisi de découper l'intervention en trois étapes, qui reprennent trois des six axes du message médiatique élaborés par Jacques Piette19.

    Les outils : Lors de cette intervention, je favoriserai l’écrit (articles tirés de la presse écrite) comme support de réflexion et l'oral comme cadre de l’échange et de l’interaction spontanée qui à mon sens favorisera le débat. Cela permettra aussi de révéler des stéréotypes, amalgames et assimilations inconscients diffusés et véhiculés dans les supports distribués aux participants.

    Le support écrit a pour avantage de favoriser une concentration et une abstraction plus aisée. En effet, les supports audiovisuels et radiophoniques présentent la limite d’être en continuel mouvement, ce qui incite le récepteur à se focaliser sur le contenu direct, rendant l’abstraction plus difficile. L’abstraction est un outil essentiel en éducation aux médias, pour permettre la distanciation face aux productions médiatiques. Cependant, afin d'alimenter l'intervention et d'amener des exemple, il peut être important de faire intervenir d'autres supports.

    L'objectif : L’intervention aura pour objectif premier de susciter le questionnement, d’éveiller le doute, de stimuler une distanciation du contenu immédiat transmis par le média d'information.

     Le temps :  Plusieurs séances (trois maximum), d’une heure au maximum, en vue de l’âge des participants et de leur capacité de concentration, se dérouleront sur plusieurs semaines, pour que la méthode d’éducation aux médias ait une meilleur assimilation, grâce à la prise de distance.

    Le lieu : Les séances se dérouleront dans un lieu calme, où les personnes se sentent en confort et peuvent s’exprimer librement (cadre que doit favoriser l’éducateur).

    Les effectifs : Un groupe de sept à dix personnes.

    Le matériel : Pour ces séances, il est nécessaire de se munir de plusieurs journaux, magazines, ciseaux, tables, chaises, d'un local éclairé fourni d’équipements médiatiques (minimum un ordinateur avec une connexion internet, et un vidéoprojecteur). Il faut un panel très large de périodiques différents, nationaux, locaux, internationaux (varier les sources et les formats).

    L'attitude : Accueillir les participants en leur expliquant brièvement l’atelier et les étapes ainsi que le but et l’intérêt. Il appartient à l’éducateur de motiver, de donner du sens à l’atelier, selon son style.

     L'introduction : Questionner les participants sur leur consommation (télévision très présente en home, par exemple). Les inviter à se questionner sur le sens des mots « média », « information » ainsi que sur leur consommation médiatique. Quel crédit accordent-ils aux médias d'informations ?

    L'attention : Être conscient que l’éducation aux médias est une invitation à avoir une nouvelle approche, pratique du média ; il appartient à chacun d’adopter la pratique, l’approche, s’ils pensent que celle-ci est légitime.

    La pratique peut vite être ennuyante s’il la forme ne convient pas au groupe. Être vigilant à la dynamique de groupe. Veiller à écouter les besoins de chacun. Par exemple, si quelqu’un fatigue, l’inviter à aller se reposer. L’éducation aux médias est une démarche qui doit être volontaire.

     


     

    Première étape :  On a toujours une émotion présente dans notre interprétation, positionnement.

     Pour cette étape il faut se munir d’autant de photographies que de participants. Les outils ici seront l’écrit ainsi que les photographies représentants des scènes variées pouvant se retrouver dans divers médias tels que la presse écrite ou la presse télévisée.

    Il s’agira de demander aux participants de choisir une photographie et d’interpréter la scène, l’enjeu, et l’émotion qui prédomine selon son point de vue. Il faudra donner un temps de parole à chacun, favoriser un climat d’écoute des autres, et valoriser l’expression de ses émotions, impressions.

    Les objectifs généraux de cette étape seront de prendre conscience de l’orientation de notre regard en vue de notre orientation interprétative. C’est-à-dire, être capable d’identifier son émotion, et de comprendre son rôle causal dans le traitement de l’image.

    Les consignes (à donner au fur et à mesure) :

    1. Choisir une image.

    2. Préparer de manière individuelle en quelques lignes : ce que me procure cette image, de quel journal pourrait-elle venir, que montre-t-elle. Quelle pourrait être l’information. Quelle opinion j’en ai au premier regard.

    3. Échanger dans un climat d’écoute ces interprétations avec le groupe.

    4. L’éducateur ajoutera que les médias orientent, souhaitent des émotions. Les émotions n’apparaissent pas par hasard, elles sont suscitées pour éveiller chez les récepteurs de l’information, des orientations, avis qui dans l’idéal du média d'information sont prédéfinis.

    Le positionnement de l’éducateur : L’éducateur prendra soin de susciter le dialogue, l’échange, la discussion, l’expression de soi.

     


     

    Deuxième étape : Apprendre à questionner la « re-présentation » .

     Les outils ici, seront l’écrit ainsi que des articles, photos et titres initialement associés mais qui, pour les besoins de l’atelier, seront séparés les uns des autres, puis mélangés.
    Selon l’association faite d’une photo, d’un titre et d’un article, la RE-PRESENTATION que se fait le lecteur peut radicalement changer.

    Ainsi pour en faire prendre conscience aux participants, il s’agira de proposer de remettre les titres avec les articles et les photos correspondants, d’en faire une combinaison qui nous semble juste. Ce travail peut se faire aussi bien en groupe que de manière individuelle.

    Cependant, il s’agira par la suite de se réunir et de discuter du pourquoi avoir choisi tel assortiment, qu’est-ce qu’il suscite en moi comme émotion, avis, orientation, opinion, idées. Lorsque tout le monde a pu s’exprimer il appartiendra à l’éducateur d’amener l’idée que l’association des trois éléments sera « une possibilité parmi d’autres », ainsi l’éducateur pourra mettre l’accent sur la diversité d’interprétations possibles selon la combinaison choisie.

    L’objectif général de cette étape est que la personne puisse prendre conscience de l’importance de la combinaison article-titre-image dans l’interprétation d’une information.

    Les consignes (à donner au fur et à mesure) :

    1. Les participants découvrent les documents prédécoupés (corps de l’article, titres et illustrations), les manipulent, les observent, s’en imprègnent.

    2. En groupe, ils vont devoir retrouver les combinaisons, chacune constituée d’un corps d’article, d’une illustration et d’un titre. Ces assemblages doivent se faire de manière coopérative, animés par des discutions, des échanges.

    3. Lorsque le résultat semble convenir à tout le monde, les participants reprennent chacun leur tour une combinaison et l’explique, tout en ouvrant le débat.

    4. L’éducateur amorce l’idée qu’il n’y a pas de réponses justes mais toutes combinaisons est possibles et explique le principe d’une interprétation différente de l’information selon qu’elle est agrémentée de telle photo ou annoncée avec tel titre.

    Le positionnement de l’éducateur : L’éducateur prendra soin de susciter le dialogue, l’échange, la discussion, l’expression de soi.

     


     

    Troisième étape : Position et direction : Apprendre à questionner la source.

    Les outils ici seront l’écrit ainsi que la visualisation de différents articles de presse, journaux, magazine.

    Il s’agira d’amener les participants à se questionner sur l’orientation politique des différents journaux et sur les conséquences que cela peut avoir sur les informations diffusées. En effet, selon, la société qui produit le média donc l’information, une même information pourra être relayée différemment avec une variation de ton, de point de vue, d’approche.

    Ainsi, lors de cet atelier, les participants sont invités à choisir parmi différents titres d’articles, ceux-ci constitueront une base sur laquelle ils pourront écrire, par groupe, un article, selon une orientation politique particulière. Lorsqu’ils auront terminé, ils pourront partager oralement leur expérience, le choix des mots, ce qu’ils ont eu envie de privilégier comme information et la façon qu’ils ont eu de l’exprimer.

    L’objectif de l’atelier est d’être capable de se questionner sur la différence dans la relégation de l’information selon si le détenteur du média est d’un parti politique particulier ou s’il souhaite avoir une portée politique ou non.

    Les consignes (à donner au fur et à mesure) :

    1. Les participants forment des groupes de deux, selon leur envie (il est possible de travailler seul).

    2. Ils choisissent un titre qui orientera le thème de leur travail ainsi qu’une affiliation politique (qui peut être fictive).

    3. Ils écrivent un article (maximum deux paragraphes) sur le thème choisi et en tenant compte de l’orientation politique.

    4. Ils échangent en groupe sur les difficultés, leur expérience d’écriture ainsi que sur les mots choisis, leur façon d’exprimer leurs idées et sur les informations qu’ils ont choisi de privilégier.

    Positionnement de l’éducateur : L’éducateur prendra soin de susciter le dialogue, l’échange, la discussion, l’expression de soi.

    Pour conclure l’intervention d'éducation aux médias, l’éducateur rassemble toutes les étapes et rappelle les enjeux. Il synthétisera les difficultés rencontrées dans l’atelier et mettra en avant l’importance de mettre de la distance et d’user d’esprit critique, de se questionner sur la portée des messages médiatiques, les intentions si l’on souhaite être actif et non passif dans le traitement de l’information reçue.

     


     

    Analyse d’un document médiatique :

    Je vais tenter dans cette rubrique d'analyser un document médiatique selon les 6 axes du messages médiatiques élaborés par Jacques Piette dans son livre datant de 1996, « Éducation aux médias et fonction critique » aux Éditions l’harmattan.

    Analyse de la une du quotidien Le Soir :

    Une du n°219 du Quotidien Le Soir du 20/09/2010

     

    Voici ci-dessus la une du quotidien Le Soir du lundi 20 septembre 2010, numéro 219. J’ai choisi ce document afin d’illustrer mes précédents propos et dans l’optique d‘analyser un contenu médiatique selon les six axes que propose Jacques Piette.

    Axe 1 : Les Producteurs.

    Selon le site internet 20 de l'Espace Citoyen fondé par l'asbl Gouvernance & Démocratie Conseil (GDC), le groupe Rossel détient le périodique Le Soir. Ce groupe appartient à la famille Hurbain, descendants d’Emile Rossel fondateur du journal en 1887. Ce groupe détient aussi métro (quotidien gratuit, en copropriété avec le groupe Concentra), Vlan, Sud presse, Le Soir Magazine, l’Echo et De Tijd (copropriétaire avec le groupe Persgroep).

    Le Soir est le quotidien francophone belge le plus lu sur le territoire. Dans une logique de concentration depuis de nombreuses années, il inclut à ce jour une centaine d’entreprises et se définit alors comme « groupe de médias d’information ».

    Ce périodique est situé sur la sphère politique à gauche de par son histoire, et se présente comme progressiste et indépendant. Cependant, de tradition libérale, la ligne éditoriale du journal est de se revendiquer comme contre pouvoir politique et de défendre le pluralisme politique. De fait, le directeur de la rédaction Didier Hamann déclare « refuser toutes les étiquettes21 ».

    Plusieurs sociétés détiennent le groupe par actions. Il s’agit, au niveau des actionnaires majoritaires, uniquement de membres de la famille Hurbain. Cependant, au niveau des actionnaires minoritaires, nous retrouvons la banque ING (21 actions), l’imprimerie Remy Roto (15 actions) et les Editions rurales (15 actions).

    Pour finir, il est important de noter que 23% des financements du périodique sont publicitaires (annonceurs). Ne doit-on pas considérer que cela peut avoir une incidence sur le contenu lui-même ?
     Axe 2 : Les Langages.

    La composition de la une du journal Le Soir est divisée en rubriques qui s’imbriquent les unes sur les autres, sur un fond blanc, certaines sur un fond de nuances de gris. Le logo est repris sur son fond bleu foncé. Les gros titres sont en gras et différentes tailles d’écritures rendent la une plus dynamique et attirante pour l’œil.

    De plus, des photos agrémentent le tout pour illustrer les propos d’une part, et pour rendre l’aspect du journal plus accessible d’autre part. Le texte et l’image sont deux outils qui sont complémentaires pour motiver la lecture et former le sens, donner de l’intérêt. Ils composent la forme et le fond. Les caractères d’écriture sont classiques, ce qui a tendance à rendre plus sérieux le contenu et à ne pas décrédibiliser la ligne éditoriale.

    Des informations « clés » sont imprimées en couleur rouge. Cela aura pour effet de cibler le contenu. Un espace de publicité est libéré en pied de page. En l’occurrence, ici, il s’agit d’un bandeau publicitaire occupé par l’annonceur Delhaize. 

    Axe 3 : Les Technologies.

    Le support papier de la presse à pour inconvénient de limiter le nombre de caractères et l’espace disponible. L’information doit donc être précise tout en incitant la lecture et en introduisant l’idée phare de l’article, l’information essentielle.

    A l’opposé, ce format fait partie intégrante de l’histoire médiatique occidentale, et évoque un certain héritage qui donne un crédit certain au support.

    L’intérêt de la production professionnelle est qu’il s’agit d’une ligne éditoriale et d’un périodique connu, qui a un certain poids médiatique et une portée de diffusion nationale. Le produit fini est clair et bien achevé, il y a une continuité dans la composition et l’organisation des contenus. 

    Axe 4 : Les représentations.

    Qu’est-ce qui est mis en place dans ce document (une du journal Le Soir) pour éveiller des émotions, des idées « types » ?

    Le choix des mots impactent sur le contenu : « la Belgique attaquée dans le dossier rom ». Les assimilations entre deux termes, un terme et une images, ou un terme et un sens de ce terme (stéréotypie) ont pour conséquences d’orienter le lecteur dans la réception et le traitement de l’information. Il s’agit d’une forme de prise de position, de formatage de l’information, d’orientation du contenu. Tout angle d’approche d’une information la rend moins objective.

    Par exemple : Belgique – Attaquée – Rom. / Lundi – Crucial – PS N-VA. / Sénateur – Cible – Luxembourg. / Afghan – Voté. / Célibat – Prêtre – Tabou. 

    La photographie en rapport avec la journée sans voiture nous montre en contre plongé de jeunes cyclistes sur les pavés de Bruxelles (supposément) sous un ciel plus que lumineux. Ainsi cette image évoque une atmosphère agréable de la journée sans voiture donc soumet aux lecteurs l’idée que cet évènement de nature agréable donc donne un sentiment de bonheur à son évocation. La place qu’occupent cet article est imposante au regard des autres rubriques et informations.

    Cette rubrique concernant Bruxelles sans voitures se compose uniquement d’un titre et d’une large image. On peut alors se questionner sur la hiérarchie des informations et de l’importance que l’on souhaite donner à telle information. 

    Axe 5 : La Typologie.

    Il s’agit de la une du quotidien Le Soir du lundi 20 septembre 2010, numéro 219. La une d’un périodique a pour objectif de reprendre les grands titres des articles qu’il développe dans le journal. Elle recense un panel de domaines différents (culture, société, politique) pour d’une part informer rapidement, et d’autre part susciter l’intérêt du consommateur.

    La classification relative : Le Soir fait parti de la presse écrite nationale. Il s’inscrit dans une démarche informative avec des styles narratifs et descriptifs. Est dominante l’actualité politique, économique et les divers sociaux bien qu’il s’agisse d’un quotidien généraliste. Ainsi, sont présents des contenus relevant de la politique, de l’économie, du sport, du monde, de la culture et des sujets sociaux (journée sans voiture par exemple).

    Le style narratif a pour conséquence d’introduire de l’émotion dans le contenu informationnel. Didier Hamann, Directeur Général de la rédaction du journal parle de présenter l’information de « manière créative ».

    Un ton promotionnel apparait dans cette une, pour venter l’équipe de foot (« le meilleur du sport »), les événements bruxellois (« U2 en concert à Bruxelles »), ainsi que l’importance du monde politique dans la vie quotidienne belge. En effet, la présence régulière de sujets politiques en une du périodique dévoile une incitation à penser la politique comme intrinsèque à l’idée d’information.

    La forme du reportage est présente dans le journal. Il s’agit de reportage qui semblent fondés sur des sources certaines et relevant d’images et d’informations réelles.

    La une a pour but d’informer, de divertir mais aussi d’émouvoir et d’inciter les gens à se sentir impliquer dans la vie sociétale nationale. On peut élaborer l’hypothèse que la visée éditoriale est un engagement citoyen dans la prise d’information.

    Axe 6 : Le Public.

    Le Soir est le quotidien le plus lu en Belgique (lectorat : 566 000 lecteurs quotidiens en 2008 – 2009). Son public cible est la personne adulte, de l’adolescent à la personne âgée, toute personne qui sache traiter l’information, la comprendre. C’est ce même public qui va réagir à l’information et l’échanger au quotidien de manière directe ou indirecte dans l’interaction sociale.
    Conclusion :

    En conclusion on peut dire que l’information est distribuée selon différents facteurs : à qui elle s’adresse, ce qu’elle doit susciter comme émotion(s) ou opinion(s), ce qu’elle doit dire et comment, avec quels outils. 

    Par exemple, on peut remarquer qu’en période de campagnes électorales, les médias suscitent plus de messages provoquant un sentiment d’insécurité. On peut élaborer l’hypothèse que ce phénomène à pour but de rendre le récepteur concerné par le débat politique, et/ ou orienter son choix politique vers un parti qui prône la sécurité (de l’emploi, en société, financière). 

    Il est vrai que les choix éditoriaux orientent la lecture et le positionnement du lecteur pendant et après la lecture du journal. On peut penser, encore ici, au concept « d’agenda setting » de Jean Charron. 

    Je peux conseiller la lecture de l’essai politique de Serge Halimi « Les nouveaux chiens de garde » datant de 2005 22 (dont voici un résumé), ou le visionnage de l’adaptation au cinéma23 datant de 2012 et réalisée par Gilles Balbastre, tout en gardant bien sûr l’esprit critique…

     En complément voici une vidéo nommée Le spectacle de l'information, élaborée par une chaine de télévision suisse (TSR) à travers le magazine Magellan.

    " Le magazine éducatif suisse, Magellan a consacré plusieurs numéros aux télévisions du monde. Cette émission se penche plus particulièrement sur le traitement de l’information à la télévision, une information parfois malmenée, mise en scène voire pervertie à cause, entre autres, de la course à l’audience.
    Invités : Claude Torracinta, producteur de l’émission d’information Temps présent (TSR). "

     

    Le lien de la vidéo  == > ici

    Cette séquence vidéo a été choisie par Cécile Desbois, rédactrice spécialisée en jeunesse et pédagogie pour son intervention d'éducation aux médias destiné à des enfants de minimum 12 ans dont le thème est "le spectacle de l'information". 

    Cette intervention est détaillé dans la rubriques " les interventions" dont voici le lien.

     

     


     

    1 PIETTE, J. Éducation aux médias et fonction critique , Ed. l’harmattan, 1996, 357 p.

    2 ERIKSON, E. (1959/1980). Identity and the life cycle. New York: International Universities Press Inc. (Reed. New York: Norton).

    3 BOYER, Jean-Yves, Jean-Paul DIONNE et Patricia RAYMOND (dir.) (1995). Les outils de l'enseignement, Montréal, Logiques, 331 p.

    4 Beaulieu, M., Bélanger, J., Canuel, C. & Crevier, M., Couturier, Y.  (2006). Le travail social et le vieillissement : quelques enjeux pour la pratique. Intervention 124, 7-15. 

    5 DEJEAN, J., Analyse de l’éducation et de la formation, 1991, Ed.L'harmattan, 191 p.

    6Conseil Supérieur de l’éducation aux médias, (2014), consulté le 12/05/2014 sur http://www.educationauxmedias.eu/csem/textes_positionnement/education

    7 KANT, E.,  Qu’est-ce que les lumières ? , paru en 1784 dans la Berlinische Monatsschrift [Revue Mensuelle Berlinoise].

    8 CHARRON, J., « Les médias et les sources » Les limites du modèle de l'agenda-setting, Hermès, La Revue, 1995/3 n° 17-18, p. 73-92.

    9 État des lieux des médias d’information en Belgique francophone", Consulté le 12 mai 2014, sur http://egmedia.pcf.be/wp-content/uploads/2011/03/EGMI_EDL_fullv6_5.pdf

    9bis PIETTE, J. Éducation aux médias et fonction critique , Ed. l’harmattan, 1996, 357 p.

    9ter PIETTE, J. Éducation aux médias et fonction critique , Ed. l’harmattan, 1996, 357 p.

    10 DESCARTES, R.,  Le discours de la méthode, 1637, Ed. Jan Maire, Leyde.

    11 POPPER, K., Objective Knowledge: An Evolutionary Approach, 1972, traduction complète de Jean-Jacques ROSAT, La connaissance objective, Éditions Aubier, 1991.

    12 CHARRON, J., « Les médias et les sources » Les limites du modèle de l'agenda-setting, Hermès, La Revue, 1995/3 n° 17-18, p. 73-92.

    13 Référence au courant de la psychologie du développement.

    14 KANT, E.,  Qu’est-ce que les lumières ? , paru en 1784 dans la Berlinische Monatsschrift [Revue Mensuelle Berlinoise].

    15 DEJEAN, J., Analyse des pratiques d’éducation et de formation, les étais, Ed. l’harmattan, 1991.

    16  DEBORD, G., La société du spectacle, Ed.Buchet-Chastel en 1967 ; Ed. Champ libre en 1971 ; Ed Gallimard en 1992, 167 p.

    17 DEBORD, G., La société du spectacle, Ed.Buchet-Chastel en 1967 ; Ed. Champ libre en 1971 ; Ed Gallimard en 1992, 167 p.

    18 Le film La société du spectacle tiré du livre de Guy DEBORD du mettre titre et réalisé et produit par Guy DEBORD en 1973.

     19 PIETTE, J. Éducation aux médias et fonction critique , Ed. l’harmattan, 1996, 357 p.

    20 Site de l'Espace Citoyen consulté le 12.05.2014 sur http://www.espace-citoyen.be/qui-sommes-nous/ 21 Didier Hamann, directeur de la rédaction, Le Soir, 15 Novembre 2005. 

    22 HALIMI, S., Les nouveaux chiens de garde, Ed. Liber-raisons d'agir, paru en 1997, actualisé en 2005, 110 p.

    23 Le film Les nouveaux chiens de garde, adaptation de l'essai politique de Serge HALIMI, réalisé par Gilles BALBASTRE en 2012.

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  • Commentaires

    1
    Mardi 20 Mai 2014 à 10:11

    Salut Aude, j’espère que tu va bien. Voilà j'ai parcouru ton blog et j'aime beaucoup le contenu. C'est clair et bien expliqué. Je vois que tu as fini c'est aussi très bien. Prend le temps de voir si il n'y a pas de  faute d'orthographe :-) Voilà bonne continuation pour la suite.

    2
    Mardi 20 Mai 2014 à 12:28

    Bonjour Nabila, bien vu ! Merci de ton attention.

    3
    Mercredi 21 Mai 2014 à 12:30

    Bonjour Aude, je viens de consulter ton blog, et je le trouve super intéressant !le contenu est très clair et très bien expliqué. Je trouve que tes sources sont intéressant et fiables !

    4
    Jeudi 22 Mai 2014 à 21:48
    Bonsoir Aude, j'ai bien regardé ton blog à nouveau et au niveau de ton intervention, dans la premiere étape la police de l'énoncé n'est pas pareil que les autres étapes ! Modifie ça et verifie que c'est partout identique. Bonne soirée :-)
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